Chère lectrice, cher lecteur,
Je voudrais avant tout vous remercier de tout le courrier que vous m’envoyez. Même lorsque vous n’êtes pas d’accord avec moi, et même si c’est pour me critiquer vertement, je prends cela comme une marque de sollicitude.
Hélas, trois fois hélas, je n’ai guère le temps de répondre à tous vos mails et à tous vos courriers – je n’arrive même pas, parfois, à tous les lire ! Mais j’essaie tant bien que mal de conserver un dialogue avec vous.
Car les commentaires que vous trouvez sous mes lettres d’information, ce sont ceux que nous publions après modération, et la petite équipe avec laquelle je travaille fait du mieux qu’elle peut…
Il se trouve parfois que les critiques sont injustes. Je ne m’offense pas. Quand elles sont gratuites et insultantes, je considère qu’elles n’appellent pas de réponse.
Mais je me rends compte toutefois de la souffrance qui traverse la communauté de la médecine alternative, et qui touche tout le monde, y compris les consommateurs occasionnels.
Simplement, vous me demandez presque quotidiennement d’écrire sur des sujets où mon expertise peut vous apporter un regard pertinent.
Je m’exécute de bonne grâce : c’est ce qui rend cette chronique vivante !
Toutefois, devant les innombrables critiques que je reçois, il est temps de faire un point sur les principes qui permettent, selon moi, d’adopter un point de vue constructif sur la santé.
Comment garder un point de vue équilibré ?
Vous n’êtes pas sans le savoir : le monde a beaucoup changé depuis une décennie, et notamment nos pays francophones. Après avoir brièvement profité de la mondialisation, nous en avons alors subi les méfaits.
La crise sanitaire a représenté un moment historique pour le monde entier, puisqu’elle a représenté l’achèvement de la révolution numérique, laquelle a failli déboucher sur une dictature sanitaire mondiale.
En lieu et place, il s’est tout de même agi de nous imposer un nouveau mode de vie.
Ainsi, le numérique prend désormais une place prépondérante dans nos vies, tandis que l’espace public est devenu un désert commercial rempli de maraudeurs…
…et les politiques se servent des arguments sanitaires et écologiques pour tirer les marrons du feu, laissant les choses empirer. Après tout, pourquoi résoudre une situation qui justifie leur pouvoir ?
Notre mode de vie et les valeurs dans lesquelles nous avons été élevés sont aujourd’hui dans un moment de crise. Nous ne pouvons plus faire l’économie de la lucidité.
Les choses n’iront pas mieux parce que ce serait inscrit dans la nature humaine.
Si les choses doivent aller mieux, c’est parce que nous pointons les problèmes du doigt. Et parce que nous sommons les responsables institutionnels de les résoudre – ce pour quoi ils sont d’ailleurs payés.
C’est parce que nous méritons ce qu’il y a de mieux pour nous et les nôtres, que nous l’obtenons. Passer les choses sous silence, chercher à être positif juste pour rester de bonne humeur ne fait JAMAIS avancer les choses.
Au contraire, la nature de l’être humain est de tirer profit des situations. Donc, si nous n’imposons pas l’intérêt général, alors ce sont les intérêts particuliers qui dominent. Et les gros plutôt que les petits.
Cette rigoureuse lucidité ne nous interdit pas d’être moralement positifs, bien au contraire.
C’est parce que nous pensons que nous pouvons être acteurs pour l’amélioration de notre société que nous regardons ses problèmes en face !
C’est toujours de notre faute !
C’est très simple, finalement : lorsqu’on nous taxe d’être par trop « négatifs », on nous accuse de faire le jeu des médias, c’est-à-dire de faire sciemment baisser le moral de la population.
Il nous faut, pour l’expliquer, revenir sur un fait historique essentiel : le problème de pénibilité physique a été résolue par le confort moderne accessible à tous.
Du moins nous offre-t-on le confort dans des espaces très confinés et avec un accès réduit à un espace public agréable, puisqu’il se dégrade sans arrêt – hormis dans les zones touristiques hors de prix.
En échange, si l’on peut dire, nous avons troqué la pénibilité physique contre une pénibilité psychologique accrue : pression au travail, pression psychologique des médias et de l’idéologie, dogmatisme moral.
En somme, c’est de votre faute si vous polluez ; de votre faute si le monde est injuste ; de votre faute s’il arrive à sa fin.
C’est de votre faute si vous consommez parce que vous détruisez la planète, et de votre faute si vous ne consommez pas assez pour faire tourner l’économie, ce qui justifie que vous gagniez moins.
De toute façon, c’est de votre faute si quelqu’un souffre quelque part, parce que vous êtes un Occidental et que tous les malheures du monde sont de votre faute ou celle de vos parents, ou de vos prédécesseurs – et ce serait mieux si vous n’existiez pas…
Endurer avec le sourire, c’est un art
Dans ce contexte, je ne peux que vous donner un conseil : arrêtez d’écouter des sermons qui n’assument pas d’en être.
Surtout lorsque ces sermons sont directement issus d’une hyperclasse mondiale qui se rend aux conventions écologiques en jet privé.
Pour nous expliquer de l’autre bout du monde pourquoi nous devrions manger des cancers animaux sous le nom de viande synthétique…
Ou pourquoi nous devrions manger des insectes pleins à craquer de maladies comme des esclaves.
Le Bouddha, Gautama Siddharta, a enseigné que nous vivons dans le monde saha, le monde de l’endurance. Donc notre but en ce monde est d’aider les autres à endurer et à surmonter l’adversité.
Cela ne veut pas dire que certains jours nous ne sommes pas abattus de regarder les choses en face, mais parce que nous en parlons ensemble, et parfois, parce que nous arrivons à en rire, nous surmontons les obstacles.
Cela demande parfois de chercher des ressources morales qui ne se trouvent pas en faisant défiler l’apocalypse avec le fil d’actualité de votre téléphone.
Il faut trouver les ressources humaines, compassionnelles, intellectuelles et oui, parfois spirituelles pour affronter ce monde tel qu’il est.
Et pour pouvoir aussi savoir lui couper le sifflet quand nous sommes matraqués d’informations inutiles et pernicieuses !
Dans le doute, restez critique
Contre cela, nous devons regarder avec le plus grand scepticisme tout ce qui vient du gouvernement, des médias subventionnés et des labos. Rappelons à ce titre que Pfizer n’a eu de cesse de falsifier les études scientifiques…
Pour le reste, nous pouvons rester ouverts d’esprit. Ce qui marche sur notre santé doit être pris au sérieux et expérimenté, même si nous ne comprenons pas exactement comment cela fonctionne.
Il n’y a aucune piste qui doit être rejetée a priori si nous voulons conserver une médecine saine, la moins invasive et la moins machinale possible, et la mieux à même de conserver et nos facultés naturelles…
Cela implique parfois d’utiliser des remèdes décriés, ou de tenter de nouvelles solutions qui ne sont guère préconisées par la médecine conventionnelle.
Mais là encore, il est important de faire la part des choses : garder un esprit critique ; savoir peser le pour et le contre ; être prêt à prendre des risques mesurés et limités à sa seule personne.
Nous ne savons pas tout ce qui dans la nature peut aider l’espèce humaine à se soigner, et nous n’avons pas idée de nos propre capacités curatives.
Nous n’avons d’autre instrument que notre raison, et le souci d’être, en dernière instance, les seuls à être vraiment responsables de notre santé.
Marc
Turenne
Lucide et positif : c’est bon pour la santé