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Le superfruit de la santé féminine : la pêche

Le superfruit de la santé féminine : la pêche

Chère lectrice, cher lecteur,

Jamais je n’ai reçu autant de courrier pour me demander quelle était ma meilleure méthode anti-âge.

C’est comme si toute la société se disait : « j’ai perdu tellement de temps devant mon écran ! »

Je le vois : quel que soit votre âge, vous êtes très nombreux à vouloir sortir, respirer le bon air, profiter du temps qu’il fait et apprécier la beauté du monde.

Mais pour profiter de la vie et du temps qui passe, et pour rattraper le temps perdu, il faut bien remplir son assiette !

Or je voudrais aujourd’hui vous parler d’un superfruit qui n’est pas, à tort, reconnu comme tel, et qui pourtant le mériterait.

Je veux bien sûr parler de la pêche dont les bienfaits de saison luisent en ce moment de leurs derniers feux !

Il est donc grand temps d’en profiter…

 

Un délice venu d’Orient

Le mot pêche lui-même vient de la Perse, soit l’Iran actuel, qui fut l’une des premières régions où s’épanouit la civilisation.

En effet, le nom latin de la pêche était fruit (ou pomme) de Perse, malum persicum, qui en se raccourcissant avec le temps a donné le mot pêche lui-même.

La pêche existe toutefois depuis 2,6 millions d’années – elle n’est donc pas née d’hier ! Le pêcher fut l’un des premiers arbres fruitiers à être cultivés, dès 6000 avant J.C. en en Chine.

C’est vers 300 avant J.C. que la pêche atteignit l’Europe et fut cultivée en Grèce c’est-à-dire peu après la conquête de l’empire perse par Alexandre le Grand.

En ce temps-là, pour les Grecs, tout ce qui venait d’Orient était « perse ». Car l’empire perse était le plus important du monde.

Ce ne fut qu’au début du moyen-âge qu’elle commença à être cultivée en France. Avec le succès qu’on lui connaît !

 

La pêche vous donne une de ces peaux…

Les pêches vous apportent beaucoup de bienfaits nutritionnels.

Elles sont chargées en vitamines et en minéraux, en particulier en potassium – qui reste le minéral le plus injustement sous-estimé de notre alimentation.

De plus, elle est assez riche en vitamine C : six pêches vous donnent la totalité de vos besoins quotidiens. Et ses apports en vitamine A, nécessaires à une bonne vision, ne sont pas non plus négligeables.

Mais là où la pêche a des résultats assez exceptionnels, c’est grâce à ses apports en polyphénols, ces tanins antioxydants qui permettent de lutter contre le vieillissement et de prévenir le cancer.

Toutefois, même les plus jeunes gagnent à manger des pêches ! Car il a été prouvé scientifiquement que la pêche est excellente pour la peau[1]

Or il n’est pas rare que les adolescents connaissent quelques problèmes de ce côté-là… Comme quoi, avoir une peau de pêche, c’est communicatif !

 

Surtout, la pêche est l’amie des femmes

Ces qualités ne sont pas les seules que possède la pêche et dont vous n’avez jamais entendu parler…

Car la pêche est également :

—    Un atout de choix pour la santé de votre cœur… seulement si vous êtes une femme ! En effet, il a été prouvé que l’absorption de flavonoïdes et de stilbènes, issus entre autres des pêches, améliorait la santé cardiaque féminine[2].

—    Un adversaire très probable de l’hypertension – ce qui n’a encore été observé que sur les souris[3].

—    Excellente pour la digestion, car très riches en fibre. Et l’on fait aussi des tisanes à base de fleurs de pêcher qui peuvent régler beaucoup de troubles intestinaux, et y réduire l’inflammation.

—    Un anticancer sérieux, déjà grâce à sa haute teneur en polyphénols. Ses graines permettent notamment d’empêcher les tumeurs de la peau de devenir des cancers[4].

—    Un ennemi résolu du cancer du sein[5], comme l’ont montré plusieurs études[6].

 

Ma dernière tarte aux pêches

En Chine, la pêche est symbole d’immortalité, et les Chinois anciens estimaient que le bois de pêcher chassait les démons !

Arrivée plus récemment en Europe, elle est ici moins chargée de vertus magiques.

Toutefois, à cause de sa haute teneur en sucres et son aspect charnu, elle a été très appréciée des peintres, du Caravage au Impressionnistes.

Sans signifier directement l’immortalité, elles représentent le contraire des natures mortes de repas terminés.

Or ces dernières étaient elles-mêmes des versions allégées des vanités, lesquelles rappellent à qui les regarde qu’il devra mourir un jour. 

Ainsi, peindre des pêches est une façon de dire : tant qu’il y en aura, il y aura de la beauté et de la joie dans le monde…

C’est peut-être de là que vient mon goût un peu exagéré de cuisiner les pêches, d’autant que certaines variétés sont très goûtues – et très sucrées…

Les Japonais sont d’ailleurs arrivés à cultiver des pêches où le sucre atteint presque UN QUART de la composition totale !

A titre médical, je ne me permettrais pas de vous les conseiller.

D’ailleurs ma femme, qui me connaît bien, m’a dit : « c’est la dernière fois ! Après… finies les tartes aux pêches ! » Elle a malheureusement bien raison…

Je ne peux que vous conseiller de profiter, toutes crues, des dernières pêches de la saison avant qu’elles ne soient trop mûres. Certaines pêches plates sont encore très bonnes en octobre !

En espérant que vous y gagniez, du même coup, une peau magnifique.

Portez-vous bien,

Marc Turenne

Sources

[1] Takashi Koikeda et al. Effects of Peach (Prunus persica)-Derived Glucosylceramide on the Human Skin Current Medicinal Chemistry, Avril 2017

[2] Guilan Li, PhD; Yanna Zhu, PhD; Yuan Zhang, PhD; Jing Lang, MPH; Yuming Chen, PhD; Wenhua Ling, PhD

Estimated Daily Flavonoid and Stilbene Intake from Fruits, Vegetables, and Nuts and Associations with

Lipid Profiles in Chinese Adults, Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, 2013

[3] Han-Soo Kim, Effects of the Feral Peach (Prunus persica Batsch var. davidiana Max) Extract on the Lipid Compositions and Blood Pressure Level in Spontaneously Hypertensive Rats, décembre 2006, Journal of Life Science.

[4] Fukuda, Toshiyuki; Ito, Hideyuki; Mukainaka, Teruo; Tokuda, Harukuni; Nishino, Hoyoku; Yoshida, Takashi (2003). Anti-tumor Promoting Effect of Glycosides from Prunus persica Seeds. Biological & Pharmaceutical Bulletin,

[5] Marcia Vizzotto et al. Polyphenols of selected peach and plum genotypes reduce cell viability and inhibit proliferation of breast cancer cells while not affecting normal cells, Food Chemistry, décembre 2014.

[6] Giuliana Noratto et al. Polyphenolics from peach (Prunus persica var. Rich Lady) inhibit tumor growth and metastasis of MDA-MB-435 breast cancer cells in vivo, Journal of Nutritional Biochemistry, Juillet 2014.

 

 


Marc Turenne 5 octobre, 2023
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