Chère lectrice, cher lecteur,
Le bon roi Henri IV était connu pour se nourrir quotidiennement d’ail, ce qui n’était pas toujours pour plaire à son entourage, ni aux femmes qu’il courtisait avec assiduité !
Pourtant, le roi était réputé pour sa vigueur sexuelle... Il a eu six enfants de son mariage avec Marie de Médicis, et au moins une douzaine d’enfants illégitimes dont il en reconnut huit.
Et il ne s’agit là que de ses enfants de haute noblesse ! Il a eu pas moins de 73 maîtresses, sans compter les paysannes et les beautés africaines de son harem….
On lui doit d’ailleurs cette citation : « jusqu’à 40 ans, j’ai cru que c’était un os » — vous devinez sans mal de quoi il parlait.
Bien sûr, il était doté d’une bonne nature et d’un goût prononcé pour la chasse qui le maintenait en bonne forme. Mais l’ail, qu’il consommait dans des quantités gargantuesques, y était pour beaucoup !
Or lorsqu’on parle d’aphrodisiaques on s’imagine souvent des recettes très épicées… et très indigestes. Ce qui n’a rien de vrai.
Au moment où nous parlons, il y a déjà des aphrodisiaques dans votre cuisine qui n’attendent que de vous redonner un coup de peps.
Etes-vous prêts à retrouver vos nuits torrides et moites, comme à l’époque où « ça marchait tout seul ».
L’ail, roi du sexe
C’est un peu paradoxal, parce que l’ail est réputé donner mauvaise haleine, et donc être peu propice à l’amour…
Mais dans ce cas-là, il vous suffit de manger régulièrement de l’ail, et de réfréner un peu le soir où vous voulez passer aux choses sérieuses.
Tout le monde sait que l’ail est un aliment qui réchauffe le corps, et son effet descend jusque dans les parties les plus intimes. Il n’y a donc pas de raison de s’en priver !
L’ail est améliore la circulation sanguine, et notamment la flexibilité de la paroi interne des artères, l’endothélium, comme l’ont montré de très nombreuses études[1].
En plus, il est une excellente source de monoxyde d’azote, qui est une substance indispensable à l’érection[2]. C’est véritablement l’allié d’une virilité retrouvée.
Alors, ensuite, bien sûr, il y a le problème de la digestion, voire, ce qui est tout sauf romantique, celui des renvois. D’où l’importance de bien le cuisiner !
Pour cela, les cuisiniers professionnels, qui aiment beaucoup mettre de l’ail pour assaisonner leur cuisine, ont leurs « trucs ».
Le premier consiste à retirer la partie centrale de la gousse d’ail avec la pointe du couteau, car c’est la partie la plus amère, et la plus à même de vous provoquer quelques problèmes digestifs.
Une autre astuce consiste à blanchir l’ail, c’est-à-dire à le tremper dans l’eau bouillante. Mais attention ! vous risquez aussi de perdre toutes ses qualités médicinales, donc il faut trouver juste le bon compromis.
Enfin, une dernière astuce consiste à faire des plats à base d’ail cru qui serait légèrement plus digeste que l’ail cuit. C’est surtout que l’ail cru a des effets beaucoup plus directs sur votre organisme, donc vous avez moins à en mettre.
L’oignon, un autre allié quotidien !
L’oignon est de la même famille que l’ail, mais il n’a pas exactement les mêmes propriétés. Cela tombe bien, ail et oignon se complètent !
En effet, en plus d’être des anti-cancers, anti-oxydants et donc des « anti-âge » du quotidien, ils sont les éléments incontournables d’une cuisine goûtue et saine, depuis des milliers d’années.
Il a été prouvé que l’oignon augmente la testostérone, qui est l’hormone masculine directement liée à la virilité[3]. Sa capacité à réchauffer les corps et les cœurs ne manquera pas non plus de vous échauffer, madame !
Bien sûr, là encore, l’oignon cru est plus efficace que l’oignon cuit, mais rares sont ceux qui arrivent à le digérer sans mal. Le mieux est de le faire cuire à feu très doux pour qu’il reste croquant, et même un peu piquant si possible !
Malheureusement, la caramélisation des oignons, si elle ravit les papilles des petits et des grands, ne vous donnera pas satisfaction du point de vue des nutriments ! Il faudra choisir entre votre repas et votre nuitée…
La petite épice efficace : le poivre
J’ai écris un certain nombre de lettres d’information sur les épices, que j’aime à recommander régulièrement. Nos ancêtres en étaient très friands, et cela participait de leur vigueur sexuelle légendaire.
Mais j’ai aussi reçu un certain nombre de courriers pour me dire que quelques lecteurs avaient passé leur soirée au petit coin plutôt qu’à prendre du plaisir au lit ! Si je vous ai causé de tels désagréments, veuillez m’en excuser…
Naturellement, si votre système digestif est délicat ou si vous n’avez pas l’habitude de manger une nourriture très assaisonnée, vous ne pouvez pas passer à une nourriture très épicée du jour au lendemain.
De même, la libido n’est pas renforcée par un seul plat, durant un seul repas. Les bienfaits des épices apparaissent au bout d’un certain temps, donc le mieux, c’est de faire preuve de parcimonie.
Car il est vrai que nous mangeons, dans notre culture occidentale, beaucoup moins d’épices que dans les zones tropicales, où elles servent aussi à « désinfecter » aussi bien la nourriture que le système digestif.
Pourtant il existe une épice utilisée quotidiennement dans la culture occidentale, même encore aujourd’hui, je veux bien sûr parler du poivre noir.
En effet, le poivre noir est très riche en myristine, une molécule qui est vasodilatatrice et qui relaxe aussi les muscles.
Or cela est remarquable pour la tonicité sexuelle, aussi bien pour l’érection masculine que pour les capacités de contractions du sexe féminin.
Le poivre, c’est aussi une question d’adaptation ! Une fois de temps en temps, il est parfait pour assaisonner les viandes et les poissons, ou même à mélanger dans les sauces où les préparations.
Vous n’avez pas besoin d’en mettre des tonnes !
Quelques secrets sucrés aussi
A lire une récente étude, il n’y aurait pas de meilleur protecteur pour la santé sexuelle – et reproductive, que le miel ![4] Et pourtant, on en entend trop rarement parler…
Ainsi, tenez-vous bien, le miel :
— Accroît le nombre de spermatozoïdes, leur motilité, leur capacité à survivre et le taux de testostérone chez les hommes.
— Il améliore la capacité à atteindre une érection et à la maintenir.
— Il peut servir de réceptacle pour conserver le sperme.
— Il améliore les syndromes post-ménopause.
— Protège le vagin et l’utérus de l’atrophie.
— Protège l’appareil vaginal féminin de toute ce qui est mycose, en particulier liée à la candidose.
En somme, le miel, c’est l’ami de votre sexualité. Et dire que vous mettez peut-être encore du sucre dans votre café !
Mais il ne s’agit pas du seul ami sucré de votre sexualité que vous pouvez trouver dans vos placards de cuisine.
Concernant le chocolat, dont je fais en ce moment diète, je ne peux pas vous recommander d’en prendre. Toutefois, si vous aimez ça, donnez plutôt dans le chocolat à 100% de cacao – c’est celui-là qui sera le meilleur pour votre libido.
Car si le sucre vous donne de l’embonpoint, c’est autant de vigueur sexuelle en moins – aussi faire un peu de sport « cardio » n’est pas à négliger ! Une petite suée chaque jour vous redonnera aussi une vigueur accrue.
La vanille et surtout la cannelle sont de grandes alliées de la sexualité féminine – n’hésitez pas à cuisiner avec ! rien ne vous oblige à les noyer sous des tonnes de sucre.
Comme la cannelle a une bonne odeur, qu’elle réchauffe le corps, je recommande à tous les hommes d’en faire un gâteau pour leur femme (pourvu qu’elle aime ça, bien sûr).
J’espère que votre vie de couple s’en trouvera toute revigorée ! N’hésitez pas à me donner vos meilleures recettes aphrodisiaques, je les commenterai et je les sélectionnerai pour un billet spécial !
Que la belle saison soit pour vous la saison de l’amour,
Marc Turenne
Sources
[1] Toshiaki Matsutomo, Potential benefits of garlic and other dietary supplements for the management of hypertension, Experimental and Therapeutical Medecine, février 2020,
[2] https://pharmacomedicale.org/medicaments/par-specialites/item/medicaments-des-troubles-sexuels-les-points-essentiels#
[3] Saleem Ali Banihani, Testosterone in Males as Enhanced by Onion (Allium Cepa L.)
Biomolecules, février 2019
[4] Siti Sarah Mohamad Zaid, Siti Suraya Ruslee, Mohd Helmy Mokhtar, Protective Roles of Honey in Reproductive Health: A Review, Molécules, Juin 2021.
Ces aphrodisiaques sont déjà dans votre cuisine