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S’il ne devait rester qu’un aliment, c’est celui-là

Chère lectrice, cher lecteur,

La différence entre la bonne et la mauvaise santé, physique et mentale, c’est l’alimentation.

Encore faut-il développer un certain goût pour les aliments…

Je parle ici d’une sensibilité gustative capable de vous faire rester devant les fourneaux un temps considérable chaque semaine, juste pour vous assurer une bonne nutrition.

Cela fait longtemps, de mon côté, que je suis tombé amoureux des poivrons. Plus vous descendez dans le sud, plus il est beau et bon !

Le poivron se cuisine assez facilement, se digère certes moins facilement, mais il est peu calorique et riche en nutriments.

Il a donc toute sa place dans un régime alimentaire sain, puisqu’il est un pilier du régime méditerranéen.

Dans tous les cas, vous ne le regretterez pas !

 

Ecoutez vos organes… ils le réclament !

Les poivrons sont riches en fibres alimentaires. Donc s’ils ne sont pas toujours faciles à digérer, sachez qu’ils vous aident à digérer les autres aliments !

  Mais surtout, ils sont particulièrement riches en vitamines (B, A, D, C, E et K) et en minéraux (potassium, sodium, magnésium, calcium et phosphore).

poivrons en vrac

Au point que les chercheurs en diététiques les considèrent comme les aliments les plus complets qui soient…

N’est-ce pas rassurant de savoir qu’un seul légume peut tenir lieu de base à tout le reste de votre alimentation ?

Que vous n’aurez guère de souci à vous faire pour ce que vous mangez en plus ?

Par exemple, la consommation de 100 grammes de poivrons frais par jour fournit la TOTALITÉ de vos apports nécessaires en vitamine C !

Ensuite, les apports supplémentaires dépendents des diverses variétés.

Les poivrons rouges sont les plus riches en termes de nutrition, mais il n’est pas inintéressant de les marier avec les autres couleurs pour varier les polyphénols disponibles.

Rappelons que les phénols et les flavonoïdes sont les trésors nutritionnels des fruits et des légumes et que leur pouvoir antioxydant est très élevé. Or les poivrons sont bondés de ces petites molécules précieuses.

Le nombre de ces composés phénoliques est si élevé que je crains de vous endormir si je vous les citais tous !

Sachez toutefois qu’ils sont plein de myricétine, une molécule anti-inflammatoire et qui prévient le cancer de la prostate.

Mais aussi de quercétine, l’un des antioxydants les plus actifs pour votre immunité.

Ce qui n’est pas négligeable quand on voit que le COVID et ses nombreux descendants ne cessent de rôder, surtout dans les villes et leurs transports en commun.

D’autres puissants antioxydants sont les colorants appelés caroténoïdes (du nom de la carotte). C’est bien sûr le poivron rouge qui en possède le plus, puis les jaunes, puis les verts.

On y trouve plein d’autres petits trésors nutritionnels tels que la lutéine, la cholorphylle pour les verts, le lycopène et la zéaxanthine pour les rouges, et les uns et les autres dans les poivrons jaunes.
Rappelons aussi que le bêta-carotène, la zéaxanthine et la lutéine sont des nutriments de choix pour la bonne santé des yeux !

En plus, ils sont riches en vitamine E, elle aussi très antioxydante et indispensable à la vie. Et plus surprenant encore, les graines de poivrons sont elles aussi antioxydantes !

 

Les bactéries, il les chasse

L’activité antioxydante est une activité anti-âge, mais je ne miserai pas sur les seuls poivrons pour vous faire rajeunir.`

Toutefois, sachez qu’ils restent des amis pour votre santé, et pas seulement à ce niveau-là.

Car ils font la chasse aux mauvaises bactéries de votre organisme – le poivron, comme son cousin le piment, est un vrai désinfectant !

Des extraits de poivron ont ainsi réussi à détruire des staphylococques dorés et des salmonelles, microbes qui peuvent être potentiellement mortels s’ils se développent dans un environnement trop favorable.

Il en va de même pour la E. Coli, la célèbre bactérie fécale et potentiellement mortelle, vaincue elle aussi !

Si bien que l’on songe aujourd’hui à utiliser le poivrons comme conservateur ou comme médicament, justement pour ces activités antibactériennes et antifongiques – à savoir pour combattre les micro-champignons invasifs.

Mais les poivrons sont également capables d’améliorer votre immunité d’une autre façon, en permettant une meilleure allocation des ressources immunitaires et en évitant les maladies auto-immunes.

Cette qualité précieuse est appelée l’activité immuno-modulatrice, et c’est un atout santé particulièrement précieux. Cela se voit parce qu’il favorise la production d’anticorps tout en étant anti-inflammatoire.

Mais la médecine n’a toujours réussi à comprendre cet étonnant mystère…

 

L’aliment antidiabétique inespéré

Cela fait des années que je mange des poivrons et chaque fois, je lui découvre de nouvelles qualités ! Par exemple, savez-vous qu’il est antidiabétique ?

Ainsi, il diminue l’absorption intestinale de glucose, tout en ayant des effets semblables à ceux de l’insuline ! Il serait ainsi particulièrement prometteur dans la gestion du diabète de type 2.

couple qui cuisine des proivrons

Là encore, les chercheurs en nutrition n’ont toujours pas compris d’où notre mystérieux poivron tirait de telles qualités, et comment elles s’appliquaient.

Les propriétés anticancéreuses des extraits de poivron ont été étudiées sur diverses lignées de cellules cancéreuses, et il sembleraient qu’un parasite du poivron (drosophila melanogaster) soit particulièrement protégé du cancer.

Il y a ainsi plusieurs lignées cellulaires cancéreuses qui sont inhibées par les polysaccharides peptiques des poivrons verts, notamment celles des cellules tumorales mammaires.

Globalement, chaque fois que l’on met en contact le poivron avec des cellules cancéreuses, celles-ci ne l’apprécient guère. Et il représente une piste sérieuse pour d’éventuels traitement.

Il a également des effets bénéfiques contre la maladie d’Alzheimer[1], qui ont été prouvés scientifiquement. Là aussi, il est également très prometteur.

 

Il s’accommode à toutes vos fantaisies

Les poivrons s’accommodent formidablement selon de nombreux goûts. J’apprécie de le faire passer très modérément à la poêle, juste pour le réchauffer un peu.

Je dois vous dire que j’apprécie beaucoup de le manger à la mexicaine, avec une sauce tomate un peu aigre, et de la purée d’avocat. Il s’accommode bien aussi avec son cousin le piment – et il en existe des doux.

La salade de poivrons est pour moi un délice, et je ne saurais trop vous la recommander, rehaussée d’un filet d’huile d’olive et agrémentée d’un peu d’ail coupé fin.

Que ce soit en accompagnement ou en ingrédient principal, un bon poivron fait toujours un festin.

Dommage que les maraîchers en aient tant augmenté les prix… Il m’arrive de me rendre chez 3 ou 4 marchands pour les trouver à un coût décent.

Sur la côté méditerranéenne même, il arrive qu’il soit devenu un mets plus rare, alors qu’il pousse pourtant sans aucune difficulté.

Une recette que j’apprécie beaucoup est la tchatchouka, c’est-à-dire une purée de poivrons grillés préparés au four et mélangée (si on le désire), avec un œuf.

Hélas, je dois vous confesser que j’ai dû y renoncer, car trop cuire le poivron et lui enlever la peau, c’est le dépouiller de l’essentiel de ses nutriments…

Mais il m’arrive quand même d’en préparer de temps en temps. A chacun ses petits péchés. Et puis, vous pouvez griller les poivrons lentement à feu doux, pourvu que vous appréciiez de manger leur peau.

Dans tous les cas, ce sera mieux que de manger des charcuteries et des fromages coulants !

Portez-vous bien,

Marc Turenne


[1] Capsicum annuum var. grossum (Bell Pepper) Inhibits β-Secretase Activity and β-Amyloid1–40 Aggregation

Omodesola Oluwafisayo Ogunruku, Ganiyu Oboh, Sabina Passamonti, Federica Tramer, and Aline Augusti BoligonJournal of Medicinal Food, 1 February 2017


Marc Turenne 9 octobre, 2024
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