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Quand s'arrête-t-on de manger ?

La faim est le résultat d'une activation spécifique de certaines parties du système nerveux central. Cette activation va entraîner un comportement bien particulier qui est celui de la recherche de nourriture. 

Suite à cette phase de recherche, s'ensuit une phase de reconnaissance, de sélection de l'aliment puis de son absorption. Arrive enfin le rassasiement. La satiété, quant à elle, est le fait de ne pas ressentir le besoin (et non l'envie) de manger. 

Comment sait-on que l'on n'a pas/plus faim, qu'il ne faut pas/plus manger ? Que se passe-t-il dans le cerveau à ce moment-là? 

Voici les réponses... 

Quand s'arrête-t-on de manger ?

Le métabolisme de base, c'est-à-dire la quantité minimale d'énergie nécessaire à un organisme pour assurer sa survie est de 1850 calories pour un homme pesant 70 kg, inactif et couché. 

La prise alimentaire va donc apporter les nutriments qui vont servir de carburant pour l'organisme tout entier. 

satiété

Une partie sera utilisée de suite, et une autre stockée sous trois formes : 

  • triglycérides, 
  • glycogène et 
  • protéines. 

Le phénomène de rassasiement intervient environ 10 à 30 minutes après la première bouchée. 

Il n'est pas dû à l'absorption des nutriments car ces mêmes nutriments passent la paroie intestinale 2 à 3 heures après le début du repas mais bien grâce à des signaux sensoriels (vision de la quantité de nourriture ou son goût), mécaniques (estomac plein) et hormonaux (sécrétion d'insuline...).

L'hypothalamus, est-il le centre de la satiété ?

Comme énoncé en introduction, il est important de rappeler que « la satiété est le fait de ne pas ressentir le besoin (et non l'envie) de manger ». Cette sensation est gérée au centre de votre cerveau, dans l'hypothalamus, au niveau du noyau ventromédian exactement. 

Cette partie du cerveau est reconnue comme étant le centre régulateur de la faim et de certaines fonctions sexuelles.

Pour illustrer ce propos, il a été remarqué que des lésions à cet endroit précis provoquaient une hyperphagie et des symptômes du syndrome adiposogénital associant obésité et perturbation de l'appareil génital.

schèma hypothalamus faim et satiété

L'hypothalamus régule ainsi la satiété et l'appétit. On note en effet que certains neurones bien particuliers de l'hypothalamus sont capables de détecter :

  • la glucopénie (pénurie de stock de sucre dans les tissus) et 
  • l'hypoglycémie pré-prandiale (baisse du taux de sucre dans le sang avant le repas) lançant ainsi les premiers signaux de la faim. 

De plus, la satiété peut être provoquée par une stimulation des noyaux ventromédians. Les amphétamines et les adrénalimimétiques activent lesdits noyaux. 

A contrario, lorsque ces derniers sont détruits, apparaissent alors hyperphagie et augmentation du poids...

Quel est le rôle de la leptine dans l'apparition de la faim ?

Dans les nombreuses recherches sur l'obésité, la leptine est toujours évoquée. Découverte dans les années 50, il s'agit d' une neurohormone fabriquée à partir des tissus adipeux et qui renseigne le système nerveux sur la surcharge en dépôt graisseux :

le rôle des hormones
  • Lorsqu'il y a une sécrétion accrue de leptine et donc beaucoup de dépôt graisseux, l'hypothalamus envoie le signal de satiété pour réduire les apports caloriques. 

  • Et lorsqu'il y a peu de leptine réceptionnée au niveau du système nerveux central, le centre de l'appétit est activé. 

La leptine a donc un rôle important dans la régulation de l'appétit et donc de la satiété. Seulement, dans les cas d'obésité, le système nerveux central n'est plus sensible ni réceptif à la leptine. 

Tout est déréglé, c'est l'anarchie et le sujet continue à avoir faim. Dans ce cas, la question de la nourriture psychologique entre en jeu... 

Quelles sont les lésions cérébrales qui perturbent la satiété ?

Dans les mécanismes de la satiété, on peut également évoquer les troubles provoqués par des lésions au niveau du :

  • lobe temporal qui provoquent une hyperphagie

  • l'amygdale :  lorsque la zone antérieure est stimulée, il y a hyperphagie et lorsque la zone postérieure l'est, il y a inhibition de sensation de faim. 

Le système limbique a donc une importance dans la prise alimentaire. 

Que peut-on en conclure ?

Le rassasiement est lorsque l'on a plus faim, c'est le point final du repas. La satiété est l'absence de sensation de faim entre deux prises alimentaires. 

Le système limbique est fortement impliqué dans la prise alimentaire. Il joue un rôle majeur dans les émotions, l'apprentissage et la mémoire et donc, dans la notion de plaisir et autres conditionnements liés à la nourriture...



Brasil Maria 23 mai, 2023
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