C’est difficile à admettre… mais il n’est rien de plus pollué que nos intérieurs. Bureau ou domicile, c’est du pareil au même !
Pourtant, nous avons l’impression d’être à l’abri du smog à l’intérieur. Nous ne souffrons pas de respirer ses particules fines, nous n’en subissons pas l’odeur. La pollution domestique est pourtant une réalité indéniable et sérieusement documentée.
Selon l’ANSES, l’agence officielle de la santé, en 2014, la pollution intérieure cause le décès d’environ 20 000 Français chaque année et coûterait à la France 20 milliards d’euros (soins, recherche et journées non travaillées).
Malgré une aération régulière de nos intérieurs, nous sous-estimons tout ce qui joue contre nous et les dangers sont sérieux.
Les 7 dangers universels d’une pollution intérieure
Le trichloréthylène – aussi appelé trichlo – présent dans les produits d’entretien, les peintures et les vernis, est un véritable poison. Mais c’est un solvant indispensable au nettoyage. Il cause des cancers du rein.
Le benzène, présent aussi dans les mêmes produits, ainsi que dans le garage, car les voitures en émettent même à l’arrêt à cause de l’évaporation de composés volatiles[1]. La fumée du démarrage propage du benzène bien au-delà de la porte du garage. Or cet hydrocarbure cause des leucémies (cancer du sang).
Le radon et la fumée du tabac, même respirée passivement, causent le cancer du poumon. Le radon est un gaz radioactif qui s’échappe des sols, spécialement des granites (comme c’est le cas en Bretagne, en Corse et dans le Massif central).
Le monoxyde de carbone qui cause des intoxications, surtout si votre chaudière est ancienne. Il se repère par des maux de tête, des vertiges, des nausées. Si votre vision se floute, si vous sentez vos jambes flageoler, ou encore si vous êtes pris de somnolences inopinées ou de syncopes, vérifiez votre système de chauffage.
Il y a aussi bien des particules qui endommagent les poumons petit à petit, surtout lorsqu’on n’aère pas suffisamment, donc plus spécialement en hiver. Parmi eux les COV (composés organiques volatils) dont le formaldéhyde, mais aussi le plomb, neurotoxique notoire ou les phtalates du plastique qui mettent la pagaille dans nos hormones.
Les agents infectieux qui peuvent vous rendre malade, parfois gravement, tels que les bactéries, virus et toxines qui peuvent provenir autant de vos animaux que des conduites mal entretenues. La moisissure est particulièrement nocive à cet égard.
Et enfin, il y a les allergies qui sont le plus souvent causées par les acariens (très nombreux dans la poussière des vieilles maisons ou des appartements de vacances), ou encore dans le pollen des plantes. Faites également attention avec tout ce qui est traitement insecticide, fongicide, pesticide…
Qu’est-ce qui n’est pas pollué ?
Aérer au moins 10 minutes par jour, même en hiver, c’est la base d’une habitation saine – et il en va de même pour le bureau où vous travaillez toute la journée.
Mais il est également important de limiter les expositions, même si ce n’est pas évident, car presque chaque objet de notre environnement est potentiellement toxique. Particulièrement les objets de « petite » qualité, comme ces bibliothèques peu chères que nous achetons presque tous.
Les composés organiques volatils (COV) sont particulièrement nombreux dans les bâtiments neufs ou rénovés il y a peu. Nous parlons bien de gaz inflammables (formaldéhyde), de solvants organiques (qui contiennent du carbone). Il y en a beaucoup dans les colles, les peintures, les parfums, les produits de nettoyage, les feutres, dans les traitements du bois et les vernis.
Les vieilles peintures ont une teneur en plomb qui peut être très dangereuse. Si la peinture s’écaille, faites-la recouvrir ou enlever, car vos enfants pourraient en absorber beaucoup, d’abord en la touchant, puis en se la mettant dans la bouche… Le Sénat français recommande une alimentation riche en fer (lentilles, viande rouge), en cas d’exposition régulière au plomb.
Un coup de balai pour assainir l’air
Nous inhalons malgré nous les plus petites particules de poussière. Elles contiennent des résidus de fumées, des pollens, de la suie…
Globalement, la poussière, c’est « la peau morte » de tous les objets de votre maison. Vous y retrouvez donc tout ce qui compose votre intérieur dans des proportions infimes… mais dans vos poumons. Bois, plastique, métal, spores, minéraux… sans compter les isolants comme la laine de verre ou même l’amiante.
Un nettoyage régulier s’impose, ce qui est plus difficile dans certains grands espaces, tels que les greniers par exemple. D’autre part, bricolage, cuisine, ménage et même le simple rangement émettent beaucoup de particules, lesquelles restent en suspension, parfois des jours entiers.
Comment chasser facilement la pollution intérieure
Aujourd’hui, nous avons conscience que la plupart des produits que nous achetons affectent l’air que nous respirons. Il est à noter que les matériaux anciens étaient de meilleure qualité, et donc moins susceptibles de nous « empoisonner ». Toutefois, des matériaux usés se dispersent plus facilement dans l’air.
Une étiquette COV a été créée pour signaler la capacité des matériaux qui en sont dotés à polluer l’air.
Les pictogrammes vous rappellent les dangers des différents produits d’entretien et de bricolage. Même sans ces dessins, nous savons qu’il ne faut ni les avaler, ni les respirer, ni les déverser dans la nature. Mais surtout, Il faut absolument éviter de les conserver dans les mêmes lieux de stockage que la nourriture.
L’écolabel européen sert aussi à vous garantir un environnement sain. On le voit quelques fois sur les produits de nettoyage « bio », pas encore sur les meubles…
Choisissez judicieusement votre ventilation, de préférence mécanique (VMC), et entretenez-la avec soin. Ne consommez pas à outrance bougies, parfums et encens, qui peuvent purifier les odeurs, mais qui encombrent beaucoup l’air.
Assainissez autant que possible les endroits humides de votre habitation.
Enfin, si vous avez les moyens, privilégiez chaque fois les détergents écologiques, à base d’huiles essentielles, moins nocifs que les produits chimiques. Car plus ceux-ci sont efficaces, plus ils représentent un danger sanitaire.
Donc si vous pouvez délaisser les crèmes à récurer et autres sprays, et leur préférer des solutions naturelles, faites-le. Vous pouvez à l’occasion vous fabriquer un détergent pas cher du tout.
Pour cela, il vous suffit de mélanger dans un litre d’eau chaude un demi-litre de vinaigre blanc. Ensuite, à votre gré, vous pouvez y ajouter du bicarbonate de soude, entre vingt et trente gouttes d’huiles essentielles, ou encore du savon noir.
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MetOut XL contribue à la détoxification de l'organisme et la chélation métaux lourds (mercure, aluminium), substances radioactives, etc.
Pollution intérieure : les 7 dangers