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Le poulpe, on en parle ? (les escapades de Marc Turenne #8)

 Chère lectrice, cher lecteur,

Quand on fait attention à sa santé, on a tendance à s’interroger sur son mode de vie dans son entier.

Par exemple, j’essaie de manger le plus sainement possible, de cuire le moins possible mes aliments, et de trouver la meilleure qualité disponible.

En somme, j’essaie de me rapprocher d’un parfait régime méditerranéen (si une telle perfection existe !)

Et pourtant, il existe toujours des aliments dont on ne sait s’ils sont bons ou mauvais – et que l’on apprécie particulièrement… Sinon on ne se poserait pas la question !

Il en va ainsi du poulpe, joli petit animal dont le goût m’a toujours plus plu que la texture, mais que je trouve aussi agréable à regarder qu’à manger.

Je pense que le poulpe mérite de rentrer dans le régime méditerranéen pour ma part, et c’est avec lui que je voudrais terminer mes escapades de cette année.

En espérant que l’année prochaine, encore, je pourrais vous faire découvrir d’autres merveilles de ce régime, le plus sain qui soit.

D’ailleurs, il n’y a pas que les Méditerranéens qui mangent ce fameux petit animal à huit « pattes ». Certes, ce sont des tentacules, mais le poulpe reste un « octopode » tout de même.

D’ailleurs, les Japonais, dont la cuisine égale en potentielle santé celle des Méditerranéens, incluent également notre savoureux crustacé dans leur alimentation !

Voici donc, si vous le voulez bien, les mystères santé du poulpe enfin dévoilés !

On l’aime sur toutes les côtes !

Le poulpe est un mets apprécié sur nombre de littoraux, sur les 5 continents.

Mais il est particulièrement aimé dans les endroits où l’on vit très vieux, comme en Italie, en Espagne, en Grèce, au Japon et en Corée…

Alors, bien sûr, le poulpe peut être grillé, frit ou bouilli, rarement mangé cru, mais comme d’habitude, la cuisson la plus douce restera la plus nutritive.

Gros plan petits poulpes dans une assiette carrée blanche avec deux brins de ciboulette sur table blanche

Toute la question est de savoir comment vous le préférez cuisiné, et surtout, quelle texture a vous faveurs, car le poulpe est parfois apprécié plutôt rigide, ou au contraire, carrément élastique. À vous de voir.

Car il n’est pas rare que sa structure caoutchouteuse puisse rebuter nombre de gourmets qui n’ont guère l’habitude de se nourrir de crustacés et de fruits de mer…

Pour parer à cela, certains cuisiniers préfèrent le poulpe surgelé, ou le pochent lentement (s’il est frais) durant une heure et demie au minimum. Le poulpe séché doit être réhydraté, et là aussi, c’est un peu long.

Dans tous les cas, il est fortement recommandé de l’assaisonner pour ne pas qu’il vous paraisse fade. Il s’y prête d’ailleurs tout à fait : à vous de trouver quelles épices, quels assaisonnement, quelles marinades vous siéent le mieux.

Mais quels bienfaits, docteur ?

Le poulpe est un aliment sain, plein de protéines – donc peu susceptible de vous faire prendre du poids si vous restez mesuré sur les quantités. À ce titre, il est assez peu calorique.

Normalement, pour un poulpe de 85 grammes, comptez 135 calories, ce qui est très peu. Toutefois, n’oubliez pas que l’assaisonnement peut faire grimper le nombre de calories, surtout, par exemple, si vous aimez les sauces à la crème !

Le poulpe est très riche de nutriments, et notamment de vitamine B12, celle qui manque cruellement aux véganes.

Il contient aussi beaucoup de sélénium, qui est un vrai plus pour votre santé cardiovasculaire, pour la bonne forme de vos globules rouges, et pour la reproduction de vos cellules en général.

Même s’il ne compte pas autant d’oméga-3 que les poissons gras, il en compte beaucoup pour un aliment courant, et il est donc particulièrement recommandé pour votre santé cérébrale et cardiovasculaire.

Une petite bête avec de grands avantages

Déjà, même charnu, le poulpe est une protéine maigre. Que de l’énergie à revendre, et très peu de ces matières grasses qui risquent d’endommager votre cœur et vos artères.

À ce titre, il contient du cholestérol, mais moins que le calamar et les crevettes.

Et ce cholestérol-là n’est pas aussi susceptible de causer des accidents cardiovascualires que la viande rouge ou les mauvaises graisses.

La forte proportion d’oméga3 dans le poulpe maintient également une excellente santé du microbiote intestinal.

Il vous donne donc toute sa force pour maintenir un équilibre psychologique et physique idéal.

Car un bon microbiote intestinal, cela signifie une bonne immunité, une réduction des inflammations, et donc moins de risques de maladies chroniques.

Mais ce qui est encore plus intéressant avec le poulpe, c’est que les diététiciens lui prêtent des vertus antidépessives, semble-t-il à cause de sa haute teneur en oméga3.

En effet, les populations qui se nourrissent de fruits de mer semblent être, selon les tests psychologiques, moins dépressives1. D’après les scientifiques, ce serait le bon équilibre oméga3-oméga6 qui ferait la différence2.

Pourtant, les oméga3 ne sont pas ordinairement, à eux seuls, une garantie de ne pas tomber en dépression. L’origine marine de ces oméga3 joue donc peut-être !

Car le poulpe s'est classé 6e sur la liste des meilleurs aliments antidépresseurs3. Sur l’ensemble des aliments existants, c’est plutôt un bon classement !

Toutefois, il faut faire attention, si vous n’avez jamais mangé de poulpe, car il arrive souvent que les crustacés causent des allergies.

De même, le poulpe est naturellement salé, et ça, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour le cœur.

Enfin, dernière réserve, celle des métaux lourds, qui touchent tous les animaux sous-marins : le poulpe n’y échappe pas. Il est donc recommandé de manger celui que vous savez pêché dans une eau saine.

Pas l’estuaire de la Seine, ni celui de l’Escaut ! Vous pourriez aussi avoir une exposition aux hydrocarbures…

Regardez toujours la traçabilité de vos aliments ! Et bon automne à vous !

Marc Turenne

Sources

1Berger M, Taylor S, Harriss L, Campbell S, Thompson F, Jones S, Makrides M, Gibson R, Paul Amminger G, Sarnyai Z, McDermott R. Cross-sectional association of seafood consumption, polyunsaturated fatty acids and depressive symptoms in two Torres Strait communities. Nutr Neurosci. 2020 May

2Sánchez-Villegas A, Álvarez-Pérez J, Toledo E, Salas-Salvadó J, Ortega-Azorín C, Zomeño MD, Vioque J, Martínez JA, Romaguera D, Pérez-López J, López-Miranda J, Estruch R, Bueno-Cavanillas A, Arós F, Tur JA, Tinahones FJ, Lecea O, Martín V, Ortega-Calvo M, Vázquez C, Pintó X, Vidal J, Daimiel L, Delgado-Rodríguez M, Matía P, Corella D, Díaz-López A, Babio N, Muñoz MÁ, Fitó M, García de la Hera M, Abete I, García-Rios A, Ros E, Ruíz-Canela M, Martínez-González MÁ, Izquierdo M, Serra-Majem L. Seafood Consumption, Omega-3 Fatty Acids Intake, and Life-Time Prevalence of Depression in the PREDIMED-Plus Trial. Nutrients. 2018 Dec 1

3LaChance LR, Ramsey D. Antidepressant foods: An evidence-based nutrient profiling system for depression. World J Psychiatry. 2018 Sep 20

Marc Turenne 25 octobre, 2024
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