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Cultivez votre pharmacie

Chère lectrice, cher lecteur,

Il n’est pas inutile, de nos jours, d’avoir une armoire à pharmacie qui se remplit toute seule – j’entends par-là un verger qui vous donne des remèdes tout prêts à l’emploi.

C’est ce que je m’efforce de faire, conscient de n’avoir pas des compétences agronomiques de pointe.

Je ne peux que vous donner les conseils selon ce que j’arrive moi-même à planter. Et j’ai de la chance… sur mon petit coin de terre, ça pousse assez facilement !

J’ai seulement arrêté d’utiliser le marc de café, qui ne fait pas beaucoup de bien aux plantes, contrairement à ce que l’on croit assez communément.

Je préfère fabriquer mon propre compost, avec mes peaux de banane et mes coquilles d’œuf brisées. Je fais également mon propre purin d’ortie, en les laissant macérer 2-3 jours, puis en le diluant avec l’eau pour mes plantes.

Et croyez-moi, si vous avez à vous un endroit loin des épandages et de la pollution électro-magnétique, vous pouvez faire des prodiges et ne plus avoir à remettre les pieds dans une pharmacie avant longtemps.

Mieux encore, vous pourrez, lors de votre retour à la grande ville, faire cadeau de vos simples – c’est ainsi que l’on appelait jadis les plantes médicinales et les remèdes que l’on en tirait – à vos amis stressés et (immuno)déprimés.

Comme quoi, en vous aidant vous-même, vous contribuez à changer le monde 

L’Aloe Véra, la pulpe guérisseuse

J’ai toujours été étonné par la douceur de la pulpe de l’aloe vera, qui contraste complètement avec son apparence farouche.

Cette puissante pulpe est aujourd’hui largement utilisée par l’industrie des savons, car l’aloe vera est une plante extraordinaire pour apaiser la peau, guérir les plaies, traiter les affections cutanées, et même sur le cuir chevelu.

Attention toutefois ! Par voie orale, l'aloe vera agit comme un laxatif naturel.

En intérieur, plantez-le dans un pot en terre cuite avec un sol bien drainé. Il est préférable de mélanger à parts égales du sable et du terreau ou d'acheter un mélange spécial.

Un pot en terre cuite sèche plus vite que les pots en plastique ou émaillés. L'aloe vera n'a pas besoin de beaucoup d'espace, mais il préfère la chaleur – en hiver, il sera peut-être meilleur de le rentrer, tout en lui garantissant une bonne luminosité

Arrosez abondamment la plante au moins une fois toutes les deux semaines, mais attendez que le sol sèche complètement, car un sol humide fera pourrir les racines. Si ses feuilles sont molles ou brunes, c’est que vous arrosez trop.

La bergamote, un bon petit coup de fouet

On tire de la bergamote de puissantes huiles essentielles destinées à traiter la forte fièvre, les vers intestinaux et le paludisme. C’est donc une plante à prendre au sérieux.

En tisane ou en macérat, la bergamote est un tonique nerveux qui peut vous sortir de phases désagréables de langueur, qui sont fréquentes lors de la morne saison.  

Elle permet de soulager l'anxiété, la dépression, le stress et les migraines dues à la tension. En somme, elle détend et vous redonne le sourire !

Échinacée : votre patience sera récompensée !

L’échinacée est une plante utilisée par les Indiens d’Amérique dès avant l’arrivée des Européens. Elle permet de prévenir le rhume et de le soigner plus vite – c’est ce que les études scientifiques tendent à prouver.

Ainsi, elle permettrait de réduire la durée du rhume d’une journée et demie[1], ce qui n’est pas négligeable si vous faites un emploi au contact du public, qui vous oblige à vous mettre en arrêt au premier éternuement.

Elle a une réputation traditionnelle (qui n’a pas encore été étayée par des études scientifiques) contre toutes les affections dues à l’hiver – celles de la zone ORL et des poumons.

Les échinacées ont des inflorescences en forme de cône coiffées d'un dôme épineux de têtes de graines, elles sont des sources importantes de nectar pour les papillons et les oiseaux.

L'échinacée se développe en plein soleil donc plantez-la dans une endroit éclairé au moins quatre heures par jour par le soleil. Il pousse nativement sur les orées des bois, où il est éclairé au moins la moitié de la journée.

L'échinacée peut tolérer un sol rocheux pauvre, mais ne poussera pas dans un sol humide et boueux. Paillez les plantes avec du compost au moment de la plantation.

Cette plante établit des racines pivotantes profondes et n'aime pas être déplacée une fois établie. Il vaut mieux l'échinacée au printemps ou à l'automne, dans un sol bien drainé de plein soleil à mi-soleil.

L'échinacée est également facile à cultiver à partir de graines, mais elle a besoin d'une période froide et humide (stratification) avant de pouvoir germer.

Il vaut mieux semer les graines d'échinacée abondamment à l'automne, après un gel dur dans le nord et avant les pluies d'hiver ailleurs. Couvrez légèrement les graines pour décourager les oiseaux de les manger.

Les graines d'échinacée germeront au printemps et la plupart des plantes fleuriront au cours de la deuxième année. Les jardiniers plus expérimentés recourent à des greffes pour gagner du temps !

Mélisse, la reine des tisanes

La mélisse est facile à cultiver et elle est connue pour ses propriétés anti-virales et relaxantes. Vous pouvez utiliser l'herbe pour rafraîchir votre haleine ou traiter des maux d'estomac ou des plaies.

Les fleurs et les feuilles de mélisse contiennent des tanins avec un effet relaxant et antispasmodique sur l'estomac et le système nerveux.

La mélisse est délicieuse et assez douce pour les enfants. Servez-le en infusion ou faites-en une teinture à base de glycérine.

La mélisse est une plante vivace facile à cultiver fraîche. Toutefois, l'herbe séchée perd de sa puissance après 6 mois.

L’achillée, une protectrice précieuse

L'achillée agit comme antiseptique – contre les infections, intérieures et extérieures.

Cette petite plante est aussi un anti-inflammatoire naturel. Mais ce qui est moins connu, c’est sa fonction vulnéraire : elles permet aux plaies de cicatriser, ce qui est important si vous devez guérir sans l’aide d’un professionnel.

De plus, elle a un léger effet anesthésique, ce qui est toujours appréciable. Nos grands-mères la recommandaient pour apaiser les problèmes féminins, surtout en période de règles.

Un « exode urbain » réussi ?

Ces dernières années, j’ai peu eu le temps de cultiver mon jardin, pour faire mienne l’expression célèbre de Voltaire.

Mais cela faisait longtemps que j’envisageais un réel exode urbain – l’idée que l’humanité, après s’est aggloméré dans les cités, pouvait retourner à la campagne.

D’ailleurs, l’expression, la première fois que je l’ai entendue, m’a fait sourire.

En effet, il me semblait, il y a une dizaine d’années, que la force irrépressible qui avait poussé l’humanité vers les villes ne pourrait jamais être inversée.

Désormais, j’ai changé d’avis. Toutefois, je ne crois pas dans un exode urbain définitif. Le lien physique avec la ville ne saurait être rompu pour de bon.

Mais la pollution électro-magnétique m’inquiète, et je ne comprends pas comment on peut envisager une vie saine en étant soumis à des ondes aussi puissantes que la 5G, même si vous vous passez d’un portable qui la reçoit.

D’autant que la 5G n’en est qu’à ses balbutiements (autour de 5GHz). A l’avenir, elle pourra attendre des fréquences bien supérieures (jusqu’à 64 GHz).

Et ce, bien sûr, en attendant la 6G ou la 7G, qui arrivera d’ici une douzaine d’années. Et le temps passe vite.

Je le vois autour de moi et dans le courrier que je reçois : la santé des citadins a réellement décliné depuis le début de l’année, quelle que soit leur âge ou leur statut vaccinal.

Prendre l’air, c’est urgent !

Je peux bien m’égosiller contre ces dangers scientifiquement établis que sont la pollution électro-magnétique, ou encore la géo-ingénierie, c’est peine perdue…

Les médias grand-public minimisent ces causes, vous le savez.

Car ils sont payés par la publicité des télécommunications, et subventionnés par un État qui n’est plus si protecteur.

C’est difficile à admettre, mais tout semble indiquer que nous sommes entrés dans une période où chacun est désormais cobaye malgré lui.

Voilà pourquoi il est bon de songer à vous écarter, au moins de temps en temps, d’un environnement citadin de plus en plus nocif à mesure que les mois s’écoulent.  

Et si habiter à la campagne était plus urgent que jamais ?

Portez-vous bien,

Marc Turenne

Sources

[1] Shah SA et al. Evaluation of echinacea for the prevention and treatment of the common cold: a meta-analysis. Lancet Infect Dis. 2007 Jul;7(7):473-80.


Marc Turenne 12 mai, 2023
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