Actifs Naturels : Nard Indien
Nard Indien (Nardostachys jatamansi DC.)
= Nardostachys grandiflora DC.
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Iridoïdes : valérosidate, valériotétrate A (découvert en 2006), e.a.
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Sesquiterpènes : 0.7% valéranon (-jatamanson), nardosinone, jatamol A et B, elémol, maaliol, alcool de patchouli entre autres
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Huile volatile (0.3 à 0.4%)
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Dérivés d'acide valérique (acide isovalérique, entre autres)
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Favones
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Coumarines : jatamansine, angélicine, oroselol
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Lignanes
Jatamanson
Radix (rhizome)
En Inde, le nard indien est utilisé depuis très longtemps contre les maux de tête nerveux.
Le nard indien présente une longue tradition pour le SNC : contre le stress et la nervosité, l’hystérie, les convulsions et l’épilepsie. Il s’agit indubitablement de l’une de ces plantes de 'bien-être' qui stimule l'action de la sérotonine, le neurotransmetteur de l'âme, et de l'acétylcholine, le neurotransmetteur de la mémoire (dans le cerveau). Le nard indien améliore donc les capacités intellectuelles tout en apaisant.
En première instance, selon une action rapide et courte, le nard indien va tempérer les taux d'adrénaline, de noradrénaline et de dopamine. Ensuite, sur le plus long terme et sur la base d'un usage régulier, il stimule ces neurotransmetteurs de façon douce, ce qui apporte énergie et vigilance, mais aussi calme et tranquillité.
Prabhu et al. a étudié en 1994 les effets de Nardostachys jatamansi sur les monoamines du cerveau de rats. Après administration massive, on constate une augmentation significative de la sérotonine, du GABA (acide gamma-aminobutyrique) et de l'acide aminé qu'est la taurine.
La sérotonine et le GABA sont des neurotransmetteurs qui jouent un rôle important dans notre cerveau en cas de mal de tête.
Il a également été constaté que les teneurs en taurine dans le liquide cérébrospinal et dans le plasma étaient moindres chez les patients souffrant de maux de tête que les autres.
Après 15 jours, on constate également une augmentation des teneurs en noradrénaline et en dopamine dans le cerveau.
Une stimulation de la dopamine n’a jamais entraîné agressivité ou hyperactivité, au contraire. L’action régulatrice est également utilisée dans le cas de troubles hyperkinétiques et apparentés.
Des études récentes se sont penchées sur les propriétés neurochimiques de Nardostachys jatamansi : en 2006, une étude d'Ahmad et al. sur les propriétés neurochimiques du nard indien étudiées sur les rats fut publiée.
Le nard indien semblait en mesure de normaliser les teneurs moindres de dopamine et de ses métabolites (la noradrénaline, entre autres). Le neurotransmetteur noradrénaline joue un rôle contre les maux de tête et les migraines.
Le nard indien est indiqué dans des situations de stress avec nervosité, angoisse et confusion.
Il est particulièrement actif en cas de palpitations, d’extrasystoles et de fibrillation auriculaire, d’où son utilisation comme anti-arythmique. En outre, il possède également une action anti-hypertensive.
En cas de céphalée de tension, le nard indien soulage rapidement la douleur et la tension.
Il relaxe en cas d’insomnie, et permet de mieux trouver le sommeil.
L’action antispasmodique favorise la digestion : les douleurs stomacales et intestinales sont régularisées.
Chez les patients dépressifs dont les taux cérébraux de neurotransmetteurs sont trop bas, on peut constater une augmentation de ces taux après deux semaines de traitement au nard indien : plus de sérotonine et de noradrénaline, ce qui signifie plus d’énergie, plus de GABA, ce qui signifie plus de tranquillité et de calme, et un meilleur fonctionnement du cerveau et de la mémoire, via davantage d'acétylcholine et de dopamine, ce qui améliore la capacité de travail et l'ardeur.
Au cours de la première phase, on constate une diminution de l'excès stressant de dopamine et d'adrénaline, ce qui débouche sur une phase de calme et de détente.
Comme tranquillisant, le nard indien peut être pris de jour sans le moindre risque : il n’y a pas de sédation, juste du calme et de la détente, mais aussi la possibilité d'une activité cérébrale plus intense et d'un meilleur fonctionnement mental. Il est donc indiqué pour l’angoisse et les manies.
Aucune réaction anormale si l’on respecte la posologie recommandée.
1. Hänsel Hagers Handbuch der pharmazeutischen Praxis 5., vollständig neubearbeitete Auflage; Springer-Verlag, Berlin Heidelberg, 1993, 911-915 (1992)
2. Prabhu V, Karanth KS, Rao A; Effects of Nardostachys jatamansi on biogenic amines and inhibitory amino acids in the rat brain; Planta Med, 1994 Apr; 60(2): 114-117 (1994)
3. Ahmad M. et al., Attenuation by Nardostachys jatamansi of 6 hydroxydopamine-induced parkinsonism in rats: behavorial, neurochemical, and immunohistochemical studies; Pharmacol Biochem Behav, 2006 Jan; 83(1): 150-60 (2006)
4. Sukh Dev; Prime Ayurvedic Plant Drugs; Anamaya Publishers; New Delhi; (2006)
5. Andrea Zoller et al.; Heilpflanzen der Ayurvedischen Medizin; Karl F. Haug Verlag; Heidelberg; (1997)
6. Joshi, H. & Parle,M. Nardostachys jatamansi improves learning and memory in mice. J. Med. Food 9, 113-118 (2006).
7. Rao, V.S., Rao, A. & Karanth, K.S. Anticonvulsant and neurotoxicity profile of Nardostachys jatamansi in rats. J. Ethnopharmacol. 102, 351-356 (2005).
8. Yu, L. et al. A new iridoid tetraester from Valeriana jatamansi. Pharmazie 61, 486-488 (2006).